Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 166 ) treusc, il redoulJla d'activité, d'ardeur et Ile charité, pour soutenir tant d'ames alarmées, pour assister tant de malades qui réclarnoient son secours; il s'y rendoit au milieu des huées, des injures d'une populace en fureur. D'abord il s'y exposa rarement pendant le jour; le plus souvent ses courses étoient noctm;nes. Rassu– rant les uns, consolant les autres, ce pieux ec– clésiastique, qui précédemment visitoit très-peu )a ville de Clairac~ ne laissoit plus alors passer un jour sans y paroître, et ses fréquentes vi– sites y excitèrent d'abord les rumeurs et bien– tôt après les cris séditieux et les vociférations cruelles de tous les ennemis du bien. Des offi– ciers municipaux, parmi lesquels se trouvaient <les parens de l'homme de Dieu , se rendirent à Dimeuth, sa retraite plus habituelle, et qui étoit eloignée d'un quart de lieue de Clairac; Hs le conjurèrent de n'y plus reparoître au n10ins pour quelques jours. «Messieurs, leur JJ répondit-il, j'obéirai volontiers à vos solli– » citations et à vos ordres, si vous voulez me » les intimer par écrit et les signer»· Ils refu– sèrent, et il continua les actes de son zèle. Clairac n'étoit pas le seul lieu qui réclamait sa prcscncc; d'autres contrées la sollicitèrent et e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=