Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( l65 ) ples conservés dans le souvenir de ses contem.o porains ~ mais dont les dates et les preuves sont effacées par plus de vingt ans de tribulations , démontrent qu'il sufllsoit d'être dans la misère ou dans l'oppression, pour trouver auprès de sa personne un consolateur aussi bon que puis– sant. Privé d'un frère si justement chéri, l'homme de Dieu continua seul ses saintes œuvrcs. Il avoit l'art et l'habitude de ramener tout, dans ses conversations, à des sujets reli– gieux, en formoit sa vie tout entière. Chaque jour il dcvcnoit plus mort à lui-même, plus homme de prières et de miséricorde; c'étoit un doux repos pour lui, que de cultiver la ferveur dans des communautés religieuses dont il n'étoit pas éloigné, et telles que les couvens de Songlave et du Paradis, de l'ordre de Fontevrault. Ainsi vécut l'abbé de Lartigue, jusqu'au berceau de la révolution françoise. Les lois qui obligeoient, sous des peines graves, les ecclé– siastiques à prêter le serment à la constitution dite civile du clergé~ ne l'attf:ignoient point; mais dans ces jours de troubles et de révoltes, à quels dangers l' exposoit son zèle infatigable, ainsi que la vivacité de sa foi et la noble fer– meté de sou caractère ? A cette époque désas- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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