Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 164 ) mettre la moindre médisance, il excusoit tout le monde, visitoit les pauvres, les instruisoit, les nourrissoit. Sa campagne, ouverte à tous leurs besoins, leur fournissoit des alimens, du bois, des habits, de l'argent qu'il leur donnoit ou leurprêtoit, et plusieurs ne le remhoursoient point. Les indigens plus éloignés de sa de– meure, recevoient des billets pour se procurer gratuitement ce qui étoit nécessaire à leur subsistance. Son inépuisable amoi1r pour les pauvres l'avoit enfin réduit lui-même à un tel dénuement, qu'à sa mort on ne trouva, dans l'asile de cet homme de bien, ni argent ni comestibles, et même presque plus de meubles. Il animoit par ses instructions, il soutenoit de tous ses moyens pécuniaires mesdemoiselles Lavau de J\fonchàteau, près Grateloup, livrées dans leur famille aux horreurs de la détresse et aux plus dures persécutions, parce que, mal– heureusement nées dans l'erreur, elles vouloient embrasser la religion ca!holique. Avec quelle constance et quelle charité il poursuivit cette sainte œuvre , et leur procura l'inestimable avantage d'eutrer en 1786 au couvent de Son– glave, par ordre de M. Du<lon, procureur gé– néral au parlement de Bordeaux ! Mille exem- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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