Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 163 ) dans le sein d'une famille pénétrée pour lui d'un respect religieux. Ses travaux ne se bor– noient donc pas à de simples instructions; sa conduite si pure, sa charité si vive, confis– moient ses exhortations et ses paroles ; son maintien tout céleste les répétait partout. Vêtu constamment d'habits ecclésiastiques , mais tl'une étoffe grossière; ne se permettant qu'un repas dans le jour, et à une table où régnoit une frugalité sévère; n'ayant pour lit qu'une couche dure et sans plume, il donnoit un nouveau lustre à cc genre de vie par l'amé1ât~ de sa physionomie, par l'affabilité de ses rna– pièrcs c1ui lui concilioit tous les cœurs. L~ culture de ses terres se faisoit en sa présence: Il n'y prenoit d'autre sollicitude qu'une vigi– lance paternelle sur ses fermiers et ses colons.· Ils dressoient avec lui l'engagement par écrit de s'interdire toute parole de jurement, et de se montrer fidèles aux lois de l'Eglise , pour l'assistance aux offices divins, pour la fréquen 4 tation des choses saintes, et pour l'abstinence -aux jours où l'Eglise la prescrit. De toutes les vertus chrétiennes, celle qui brillait davantage en sa personne, fut la plus tendre charité pour ses frères. Loin de se per• e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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