Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 162 ) ont tolls dépasé qu'il obtenoit de grands fruits sur les esprits et sùr les cœurs. Commè il jouissoit de revenus considérables, il en réservoit la plus grande partie pour Jes infortunés. Sa vie fut une série continuelle de bonnes œuvres, sans mélange d'aucun dé– faut, et tel est le témoignage rendu par ses ennemis même les plus prnnoncés. Animé d'un zèle ardent pour ce qui touche à la reli.– gio)1 , il se montroit en tout un prêtre digne des beaux jours de l'Eglise. Ses fonctions apos– toliques étoient, il est vrai, circonscrites dans un cercle de <lix à douze lieues autour de son d0n1icilc; mais, dans sa charité sublime, son ~œur embrassait l'univers. Quoiqu'infatigahle dans 'ses pieux exercices, il pouvoit à peine .suffire aux vœux empressés de ceux qui récla– moient son ministère. Il ne retiroit de toutes les peines qu'il se donnoit, que la satisfaction d'avoir fait le bien, et les jouissances que pro– -cure la vertu. Qui voudroit peindre la candeur, l'amour des ames, toutes les qualités d'un hornme de Dieu , le peindroit trait pour trait. Dans ses courses évangéliques, il demeuroit souvent des mois entiers éloigné de sa maison, et revenoit ensuite se délasser de ses fatigues e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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