Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 157 ) togénaire, sans renoncer à ce goût de retraite né comme avec lui. Il ne quittoit l'étude que pour se livrer à la prière. Sa mère, écoutaut trop la voix de sa tendresse, ne cessoit de l'engager à prendre un état dans le monde. La piété filiale sembla l'entraîner; il fut reçu avocat au parlement de Bordeaux, en juillet 1766; et, revenu dans la maison paternelle, y reprenant avec empressement son cours d'étude et d'o– raison, ainsi que l'administration des reyenus de la famille, il se vit comme obligé d'accep– ter la charge de premier éche~in de Clairac : malgré son zèle infatigable pour les vrais in– térêts de ses concitoyens, malgré son empres– sement à les guider de ses lumières, de ses conseils, à les combler des dons de son ardente charité, il éprouva des désagrémens que les méchans lui suscitèrent, et auxc1nels il fut très– ~ensible. On l'eût cru abandonné tout entier à <les occu. pati<>ns profanes; mais il entretenoit des liaisons avec de vrais hommes de Dieu, dans le clergé, soit régulier, soit séculier : leurs principes, leur esprit, leur cœur, leurs discours habituels, et l'exemple si touchant qu'ils lui donnoient de toutes les vertus, lui inspirèrent <le l'attrait e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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