Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 153 ) mes de l'e•corte à remplir leur devoir, à se serrer <le manière qt~e les séditieux ne pus– sent parvenir aux prisonniers. ii Le maire arrive aux Quatre-Bornes, où le premier chariot étoit arrêté par une foule d'hom· mes, entre lesquels un grand nombre avoient les sabres levés pour frapper les prisonniers. Le maire se jette au-devant des sabres, et s'écrie: << Quoi ! vous qui devez être les défenseurs de la >> loi, vous voulez vons déshonorer aujourd'hui! >i ce ne sont pas les prisonniers, que je ne con– ii nois pas, qui m'intéressent le plus, c'est vous, ,, c'est votre honneur, Citoyens, laissez agir la ii loi,,. On ne l'écoutoit pas; ces scélérats ap– prochent de plus près les prisonniers; ils ont le sabre levé; ils vont frapper. Le maire se précipite sur le chariot, il couvre de son corps les prisonniers qui s'attachent à son ha– bit, tandis que d'autres s'efforcent de l'enlever de ce chariot. Il veut parler, les sanglots étouf· fent sa voix : il se couvre la tête; on l'enlève: il voit le massacre et perd connoissance. On le transporte dans une maison; il reprend ses sens, veut sortir; on le retient. Il dit <}Ile s'il est des hommes qui se déshonorent, lui sau– ra mourir pour la loi. « C'est en vain, lui e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=