Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 152 ) tions. Il se sent enlever par des hommes qui çrîent : c< C'est le maire ! sauvons le maire ii ! On le porte chez le suisse, où on veut le rete– nir pour qu'il se ren1ettc. << Ce n'est pas mon Ji poste >1, s'écrie-t-il; et il sort. La grille étoit fermée de nouveau; un sapeur l'ouvre avec sa hache : le maire rentre dans la ville, et aussitôt la grille se trouve fermée. ,, Le danger croissoit de plus en plus ;!un mo– ment de station pouvait devenir fatal aux pri~ souniers; l'ordre avait été donné ciue les voi– tures descendissent la rue de !'Orangerie, afin de mettre les prisonniers, jusqu'à la nuit, soit !1 la maison commune, soit dans une autre maison de la ville. Le maire ne pouvant plus se servir de son cheval, à cause de la foule, s'empresse de parvenir à pied à la tête des cha· riots. Plusieurs hommes l'accostent en lui di– sant : << Il est impossible d'arrêter dans cette >1 circo11stance la vengeance pubfü1ue ». Un l1omme bouillant de colère le suivoiten criant: 1< Ab! monsieur, si vous sa\'Îez le mal que ces n gens-là ont fait à moi et à ma famille, vous » ne vous opposeriez pas; ils ménleut le plus ii grand snpplice 1i. Monsieur Truflet s'étoit placé près d' m1 chariot; il exhortait les hom~ e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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