Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( t~8 ) ment de Barwick, les font sortir de la pri– son, et monter sur des chariots précédés et suivis de plusieurs pièces de canon. Prêt à se placer sur ces horribles voitures, l'évêque prend la main de M. d'Admond, lieutenant– colouel du régiment de Cambrésis , et lui dit : cc Allons, mon colonel, montons les premiers>>. Arrivés à Etampes, ils sont logés dans une église, sur de la paille ; là, dès que les satellites se furent retirés, le pontife dit aux compa– gnons de ses fers : cc Mes amis, je vous an– » nonce que vous allez périr; et quand'? De– » main. Hàtez-vous de profiter de mon mi– >> nistère >J. Il les confessa ·tous. Lorsqu'il eut terminé cette fonction auguste, il leur dit: cc Si j'étois à la face de toute la terre, à toute » la terre je demanderois pardon de mes fau– >J tes. Je prie Dieu de me faire miséricorde i1. A ces mots, il se prosterne, et touche de son front le pavé de l'église. Parvenu à Versailles, la première chose qu'il <lut apercevoir, ce fut la guillotine qu'on avoit dressée devant la grille du château. Mais, obligés de retracer ici cette scène d'horreur, nous offrirons l'extrait du procès-verbal dressé à la mairie de Versailles, le matin du i o septembre x 792, sur les évé- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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