Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 145 ) >l mages, dans les momens où il m'eût été si >i nécessaire de partager votre captivité, parce les victimes, descend au milieu des bourreaux et des cadavres, représente aux premiers combien il est af– freux de décider ainsi de la vie ou de la rnorl d'hommes non j ngés. « Vous pouvez, leur dit-il, sacrifier des in– ,, nocens, délivrer des coupables: vous faites un infàme ,, métier. Que cr~ignez-vous; ne connoissez -vous pas le ,, civisme et l'activité du tribunal criminel '" La horde qui le presse, l'écoute; le carnage cesse, et les homi– cides suivent jusqu'à la maison commune l'ange de la paix, en criant : [/ive la nation! vive le maire de Ver– sailles! La même scène se passoit à la maison d'arrêt, malgré tous les efforts des autres magistrats. Deux lignes de volontaires aiguisoient leurs sabres sur le pavé, et vouloient, disoient-ils, onze à douze prisonniers, parmi lesquels étaient des prêtres dits rfjractaires. Le maire se jette au milieu d'eux, et leur adresse les reproches les plus véhémens; la horde l'écoute cette fois, et s'écrie: Yive le maire de Yersailles .' Vrai ami, dans cette horrible journée, de tes conci– toyens, sensible Richaud, sans te connoître, je bénis et révère ta noble et intrépide fermeté. Disons encore quelques mots à ta louange, ils seront à la gloire du vrai patriotisme. On fixoit à l'église cathédrale, parois- t siale et royale de Saint-Louis de Versailles, un service anniversaire au g septembre 181 7, pour le repos éternel des quarante-quatre prisonniers d'Orléans, égorgés in– humainement sur le sol de cette paroisse, par une troupe e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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