Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

rc Monseigneur, >1 J'éprouve, a'vec bien de la douleur; la prη >1 vation de ne pouvoir vous rendre mes hom- " !'Orangerie; que M. le maire (Richaud) a failli d'ètre ,, la victime de son dévouement; qu'il a couvert de son ,, corps les prisonniers, en criant à la foule égarée de " respecter la loi; qu'il s'est évanoui, et a été porté " dans une màison n. L'assemblée jette un cri de dou– leur; elle arrête qu'il sera écrit à l'instant à l'assemblée nationale et au ministre de l'intérieur, pour leur ap– prendre cet événement. De tous ces faits atroces qui ont marqué ce g de sep– tembre, nous racontons ce qui concerne l'évêque de Mende, et les trop malheureux compagnons de ses fers; mais nous avons à consigner ici, pour l'histoire, des circonstances graves, quoique étrangères au confes– seur de la foi. Tout ce jour que je viens de citer devoit être pour Versailles un jour de sang. Après les massa– cres consommés dans la rue de !'Orangerie, la multi– tude se porte aux maisons de justice et d'arrêt. Le maire et les officiers municipaux présens, y accourent. Le premier magistrat de la ville, M. Germain, préfet du département, et plusieurs autres personnes, arrivent dans la première cour de la maison de justice. La foule étoit si grande qu'ils ne peuvent pénétrer : ils aperçoi– vent dans le fond des sabres levés, et apprennent que déjà l'on a tué les prisonniers qui étoient aux cachots. 1\1. Richaud, parvenu sur le carré ou l'on faisoit sortir e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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