Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 141 ) ché ce nom parmi les habitans de Mende; mais dans les jours affreux de la terreur, ne s'efforçoit-on pas de se déguiser pour échap– per au massacre'? En parcourant successive– ment ces divers papiers, teints du sang de ces malheureux prisonniers, nous nous sommes persuadés que cette lettre n'a pu être adressée qu'au seul ecclésiastique qui a figuré parmi les victimes de la rue de !'Orangerie; nous la don– nons ici telle que nous l'avons extraite des ar– chives de la municipalité de Versailles ( 1). ( 1) Il est consolant pour mon cœur de saisir ici l'oc– casion de rendre un solennel hommage aux bons habi– tans de Versailles, pénétrés de la plus vive horreur pour l'épouvantable scène qui déshonora leurs murailles, sans qu'il leur fùt permis de comprimer la fureur dérn~ia­ que de ces barbares. Honneur immortel vous soit ren~, généreux magistrat de cette ville infortunée! Pour vous payer, ainsi qu'à vos honorables concitoyens, le tribut de la vénération la mieux mérilée, il nous suffira de copier ces registres publics qui rendent un si beau té– moignage au dévouement que vous manifestâtes : •Le ,, neuf septembre mil sept cent quatre-vingt-douze, à » deux heures trois quarts de l'après-midi, arrive à n l'assemblée municipale de Versailles, le sieur Pile, ,, appariteur de police. ll annonce qne les prisonniers a d'Orléans viennent d'être massacrés dans la rue de e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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