Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 159 ) un décret du corps législatif, qui ordonne que M. de Castellane sera traduit devant la haute cour nationale d'Orléans, et que les autres détenus seront mis en liberté; on part à l'ins– tant même, et ces soldats qui naguères vou– loient le massacrer, lui donnent des bénédic– tions en le ,~oyant partir, tant la vertu a d'em– pire sur les cœurs. Parvenu dans les prisons d'Orléans, où il passa plus <le huit mois, le confesseur de Jésus-Christ y devint l'édification de tous ses COinpagnons d'infortune. l\I. de Cholet, com– manda11t de Perpignan, et fils du maréchal de Saxe, étoit du nombre des détenus, et périt dans la prison. L'évêque ne le quitta point pendant sa maladie, et lui prodigua tous les secours et tontes les consolations qui dépen– doient de lui. Le malheureux et trop connu de J:::.rante, évêque d'Orléa11s, parut s'empres– ser de rendre visite à celui de l\fon<le, qui le reçut avec ce ton de dignité qui convient aux défenseurs de la plus sainte des causes. Inti– midé par la présence de l'ami de Dieu, M. de Jarante garda quelque temps le silence. M. de Castellane le rompit, en disant : « A vouez, )> Monseigneur, qu'il y a lieu d'être fier, quand e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=