Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 138 ) noirceur de répandre le bruil que, séduit par l'or de ses captifa, ce militaire les avoit fait évader; à l'instant, la troupe se soulève, prend et charge ses armes; et la place en face de la maison de détention est couverte de CC!i sol– dats mutinés. Le commandant rassemble ses officiers, en phce une partie à la porte, pour contenir les malveillans, monte avec les au– tres dans l'appartement des prisonniers, leur annonce le danger, mais ajoute que s'ils pé– rissent, le corps des officiets périra avec eux. JI range, sur le devant d'une petite terrasse qui, dans cette auberge, dominait la place, tous ses officiers, et met derrière eux les pri– sonniers, de manière qu'ils soient aperçus; s'adressant ensuite aux soldats : cc Les voilà, >J dit-il, ces hornmes qu'on dit que j'ai fait )J évader; je veux bien vous les montrer, quoi– >> que je ne doive en rendre compte qu'au >J corps législatif. - A bas les ofliciers >J ! s'écrient les soldats ; tous restent immobiles: apr~s un court intervalle, le commandant fait rentrer les détenus, et les officiers se retirent; cette nonvclle crise mit dans un plus beau jour encore, le calme et l'admirable fermeté de l'évêque. Huit jours après cette scène arrive e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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