Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 137 ) veu, aujourd'hui pair de France, commandoit alors à Metz : son oncle, assuré du dévouement de son jeune parent pour sa personne, et se flattant qu'il lui fourniroit les moyens néces– sa:irefo pour s'évader, achète une méchante voi– ture, et arrive à Paris. Retiré chez son neveu, le vicomte de Castellane, il y fut reconnu, d~noncé à M. de B.ochambeau; et, sorti de Paris, arrêté à Dormans, avec son neveu et deux domestiques. On le conduisit dans une mauvaise auberge où se rendit aussitôt le maire de l'endroit, accompagné d'un ecclésiastique assermenté. Celui-ci s'écrie en entrant: cc C'est >i M. l'évêque de Mende. - Qui vous l'a dit, >i reprend JVI. de Castellane. - J'ai été or– » donné par vous n; répliqua l'apostat. Et le vertueux prisonnier répartit : « En ce cas, '' je vois que toutes mes ordinations n'ont pas 11 été heureuses )) . Aussitôt le corps législatif, instruit de l'arrestation, députa Prieur de la Marne pour interroger les prisonniers; il se condmsit avec humanité. Leur garde fut con– fiée au bataillon de l'Yonne, et le comman– dant, dont nous regrettons de ne pouvoir ci– ter le nom, se conduisit comme un loyal che– valier françois. Quelques jours après on eut la e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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