Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( r 56 ) nemis de tout bien firent courir les bruits les plus butrageaos, pour le forcer à s'éloigner. Le foible curé de Marvejols déclara devant la commune, qui le fit appeler, que c'étoit son évêque qui l'avoit obligé de se rétracter. Le sage moniteur fut interrogé sur ce point par Je juge instructeur de Mende; et l'on poussa l'absurde et atroce calomnie jusqu'à prétendre que le digue rnini~,tre d'un Dieu de paix , en– tretenait et soJdoit à ses dépens, aux environs de Chanac, une armée de quarante mille hommes . .Rien ne pouvoit intimider l'innocent accusé. Déconcertés <le sa contenance intré– pide, les scélérats parvinrent à le faire décréter d'accusation par le corps législatif. Alors, déterminé à se retirer en Suisse, le confesseur de Jésus-Christ prit dans cette in– tent,ion la route de Lyon, et, prévenu que s'il passoit par le Puy, on y attenteroit à ses jours, il s'eufonça dans les terres, et, après de longnes traverses et de grandes fatigues, fot conduit par des ho111mes honnêtes jusqu'aux portes de Lyon. Arrivé dans cette ville, il de– meura convai11c11, d'après les plus sûrs rensei– gnemeus, que le passage en Suisse lui étoit impossible, Le comte de Castellane, son ne- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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