Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( l :i8 ) laissé de ces billets pour la valeur d'environ deux cent mille francs. Lorsqu'il étoit dans les prisons d'Orléans, prévoyant le désastre qui de· voit lui arriver, il chargea M. de La Tl'eille, son parent, de les brûler, ainsi que d'autres bil. lets sut différentes personnes qu'il av oit obligées par des prêts bien désintéressés, voulant leur laisser ignorer l'intention secrète de la personne généreuse qui les assistoit. La foiblesse de sa constitution n'altéroit en rien 1a vigueur <le son àme; elle étoit et se montroit toujours forte. Vif clans la répartie, improvisant <le la manière la plus hetH·euse> il n'étoit jamais pris àtt dé.. pourvu. Contrarié dans plusieurs circonstances, pour le bien même qu'il se proposoit d'opérer, il répondait à tout avec une précision a.dmi· rable, et terrassait l'adversaire qui croyoit I' em"' harrasser. Il goùtoit extrême~ent la société dé ses ecclésiastiques, et les invitoit souvent. Ceux de la campagne ne le visitoient jamais qu'il ne les retint à diner, sm·tout à Chanac, oii c'étoit ltn usage si constamment établi, qu'ils restaient sans a~oir été priés. Tous le chérissant comme lm père tendre, conservoient pour sa personne Une vénération extraordinaire. Il fut un pasteur trop affectueux, pour n'être pas tout à la fois un excellent e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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