Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( J 22 ) victimes immolées dans la maison des Car~ mes, retentirent jusqu'à celle de Saint-Fir– min; et, le lundi 3, vers les neuf heures du matin, M. Gros, âgé d'environ quarante-huit ans, fut jeté par une des fenêtres de la prison, dans la rue Saint-Victor, où on avoit vu si sou– vent passer ce bon pasteur, pour courir après 1a brebis égarée , ou pour porter des secours aux malades et aux mourans. :Beaucoup d'écrivains périodiques ont dé– claré ce que nous allons dire, mais sans nous permettre de l'allirmer. Ce 3 septembre, il se trouvait au second étage de la maison. Des bourreaux s'approchent, et parmi eux l'abbé Gros reconnaît encore un de ses paroissiens. c< Mon ami, lui dit-il, sans doute à voix basse, Jt je vous connais, il y a deux ans que j'ai » payé vos dettes. - Et moi aussi je vous con– >> nois, répondit ce scélérat; je sais les services >1 que vous m'avez rendus; vous avez fait votre » devoir, et moi, je fais le mien: la nation veut » que vous périssiez, et je suis payé pour cela 11. 11 fait un signe aux autres bourreaux, et s'unit à eux pour précipiter son bienfaitem· par les fenêtres. A Ia chute de la victime dans la rue, se présente une femme couverte d'un habille- e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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