Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( l~I ) leurs sentimens de douleur et d'admiratiol'l, lorsqu'ils virent arriver au milieu d'eux celui que tous connoissoient, et que tous bénissaient à l'envi, comme l'objet de toute leur estime et de leur plus tendre respect! Il est plus aisé de sentir que d'exprimer quel spectacle édi– fiant offroient au ciel et à la terre près de qua– tre-vingts prêtres courageux, qui, 1)\1yantd'au– tre perspective que fa déportation ou la mort, ue se connoissoient d'autres sentimens que la soumission à la volonté de Dieu et le pardon des injures. A la proposition qu'on lui fit, la veîlledu' nlassacre des ministres du Seigneur, de le dé– rober à la fureur des ~ssassins, il répondit : « Le peuple sait que j'ai été conduit ici; mal– lJ gré tout ce que j'ai fait pour lui, je suis le >i principal objet de !'la fureur: s'il ne me trouve » pas, il bouleversera toute la maison; ceux qui >i pourroient s'être cachés, seront découverts; » je serai la cause du moins qu'on les cher– " chera avec plus de soin, qu'on les décou– >l vrira en ne cherchant <1ue moi; il vaut mieux >i que je sois sacrifié et que les autres soient li épargnés ii. Enfin, le 2 septembre arriva; les cris des e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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