Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( [18 ) plé. ·Pi·ofàntlért\eht blessé de cet odieux soup– çon, il déclara vouloir vivre et mourir dans la religion catholicfue , et cependant eut la criminelle complaisance de consé'ntir que son nom fltt effacé de la liste de ceux qui avoient signé la déclaration solennelle de leur dévoue– ment à la foi de leurs pères. Ne le dissimulons pas, c'étoit une sorte d'apostasie arrachée par le plus, vain, le plus misérable prétexte ; s'il est de l'homme de faire des fautes, il est du sage, surtout du chrétien, de les réparer noble· ment. Dans un des momens les plus orageux, l'abbé Gros brave toute la colère des légis– lateurs, et, montant à la tribune, y prononça ce discours: << Messieurs, on vous a dit que j'avois ré– >J tracté mon adhésion à la déclaration de la >J mino1;ité sur la religion catholique. J'ai fait, >J il est vrai, à l'occasion de quelques troubles, )) .ce crue j'ai cru que la prudence et l'amour de » la paix exigeoient de_ moi; à présent que je >i vois l'inutilité de ce que j'avois cru pouvoir iJ accorder à la paix, à présent qu;une démar– >J che faite pour la religion n'a point pro– ;i duit l'effet que je croyois pouvoir attendre, )j je dois vous déclarer, Messieurs, que je n'ai e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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