Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( Il 5 ) t\on. ((n ne rne reste plus rieni),dit-il à quelques femmes qui lui demandoient l'aumône. (<Il vous .n reste au moins voti'e mouchoir, lui répondi– >i rent elles, puisque vous le tenez à la main ........ ,, Eh bien! le voilà, prenez-le; je pourrai dire >) désormais, avec plus de vérité, que je n'ai >i plns rien à moi». Les révolutionnaire;; re– vinrent jusqu'à trois fois pour arrêter ce digne ecclésiastique. L 'abbé Gros, curé de la paroisse sur laquelle étoit cette prison des ministres dti Seigneur, y fot réuni aux autres confesseurs; et il nous est précieux de rassembler ici quelque;:; renseignemens que nous avons obtenu~ sur sa vie. Joseph Gros naquit à Lyon, de parens qui jouissoientde la confiance et de l'estime publi– que. Envoyé à Paris pour y foire ses études, il ·se fit remarqner de bonne heure par son ap– plication , sa piété, sa docilité, ainsi que pal· ses succès littéraires. Sa vocation pour l'état ec– clésiastique ne laissant aucun doute, il entra at1 séminaire des Trente-Trois, et ron n'y tarda pas à entrevoir que le jeune et intéressant lé– vite pourrait devenir un jour l'un de5 plus cé– lèbres théologiens <le la }':iculté de Paris . Effec– tivement il prit rang, dans la suite, parmi les 1. 8 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=