Guy Carron : Les confesseurs de la foi dans l'église gallicane à la fin du dix huitième siècle : tome premier

( 109 ) avons vu le.carnage commencer dans les cours et dans le cloître de l' Abbaye, le 2 septem– bre. Les mêmes exécutions, nous disent les mémoires de ces jours déplorables, avoient lieu à la fois dans le couvent des Carmes, et se prolongèrent le lendemain et jours suivans, an séminaire de Saint...Firmin, à la prison de la Force, à la mairie et ailleurs; et ce que nous ne pouvons ajouter qu'avec la confusion la plus profonde, qu'avec la plus attérante douleur, ces atrocités inouïes se commettoient sous les yeux du premier corps de l'Etat, des magistrats, des comités civils des quarante - huit sections de Paris; disons tout, sous les yeux de plus de cent mille citoyens armés. Nous avons ail· leurs remarqué comme les cris des victimes, et les hurlemens d'une populace en furie, étoient entendus des confesseurs de la foi. Tous envisageant la mort avec ses plus grandes horreurs, étoient livrés aux angoisses d'une épouvantable agonie. Avec le père . Lerifant se trouvoit l'abbé Chapt de Rastignac, vicaire général d'Arles:, auteur de plusieurs écrits estimés, vieillard presque octogénaire; qui n'avoit qu'un souf ... fle de vie, quand son ame étoit encore e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_74 (1)

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