Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

96 " " , LES EVEQUES DE FREJUS de la juridiction temporelle des évêques, et il est probable qu'ils prêtèrent eux aussi à Jean Bélard le serment de fidèlité. Malgré ces titres de possession, le roi René céda ce fief à Antoine de Villeneuve, baron de Trans. Jean Bélard réclama aussitôt contre cette inféodation; mais, pour le bien de la paix, il consentit à passer avec le nouveau seigneur de Flayosc, le 23 juin 1429, une transaction par laquelle celui-ci lui céda en échange la partie de juridiction qu'il possédait sur Roquebrune, Villepey et Palaison (1), transaction que le roi René confirma en 1439 (2). Les habitants de Roquebrune ne tardèrent pas à recevoir de leur nouveau seigneur des témoignages de sa sollicitude. Le 5 décembre 1430, ils obtenaient du prieur de Palaison, par l'in– termédiaire de Jean Bélard, la permission de chasser et de couper du bois, pour leur usage personnel et moyennant une lllodique redevance -' dans les terres du prieuré (3). Les affaires temporelles ne firent pas oublier à l'évêque l'administration de son diocèse. En 1425, il obligeait les consuls de Draguignan à réparer leur ég lise paroissiale; plus tard, il soutenait contre eux, mais sans succès, un procès assez long au sujet de la nomination du vicaire perpétuel qui, d'après les règles canoniques, lui appartenait (4). Ces contestations furent (1) Arch. de l'évêché. Manuscrit. (2) Gallia "tOO. col. 379. (3) Fanguatoris, notaire à Fréjus. (.1) Au commencement du quatorzième siècle, sur la demallde du comte de Provence, le pape Alexandre V avait uni l'église parois iale de Draguignan à l'archidiaconé de l'église métropolitaine d'Aix, 11 la charge par l'archidiacre de faire desservir cette paroisse par un vi0aire perpétuel. Les évêques de Fréjus ne cessèrent de protester eontre cet état dc choses. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=