Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 91 signait à 8a1nt- Victor deux actes du 26 février et du 21 avril. Le 27 mai suivant, il fut envoyé en France par le collège des cardinaux et partit muni de lettres de créance pour l'archevêque de Rouen et l'évêque de Châlons. Il ne tarda pas à devenir évêque de Fréjus vers la fin de la dite année ou tout-à-fait dans les premiers jours de 1408; le 10 janvier, il était à .. i\ix, au palais royal, et il portait le titre d'élu de Fréjus, titre qu'on lui donne aussi le 13 novembre, dans des lettres du sénéchal expédiées au conseil du roi où il assistait» (1). Le nouvel évêque fut-il nommé par Benoit XIII, dont il était le serviteur, ou fut-il élu par le chapitre de son église? « Nous incli– nons, dit M. Alhanès, vers cette s~conde supposition, en voyant que pendant plus d'un an il ne se fit pas sacrer et qu'il demanda la confirmation de son élection, sans doute à son archevêque» (2). Gilles Juvenis, surtout au début de son épiscopat, résida plus souvent à la cour du comte de Provence que dans son diocèse. Chargé, en 1411, par la reine Yolande, d'une mission auprès du roi de France, il s'en acquitta à l'entière satisfaction de cette princesse qui lui confirma, par lettres patentes du 6 juin, les privilèges de l'église et de l'évêché de Fréjus. Une ordonnanee du 20 juin 8uivant destitua même les officiers royaux de Draguignan qui ne cessaient de méconnaître les droits de l'évêque dans les lieux de sa juridiction (3). En août, octobre, novembre et décembre de la même année, sa présence à la cour (1) Gallia nov. l, 37i-378. Instrum. LI. (2) Ibid. id. (3) Arch. déplc8. Invent. de l'évêché. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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