Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU '"VIlle SIÈCLE 89 Un tel dévouement lui valut à plusieurs reprises les faveurs de son suzerain. Déjà les habitants de }1-'réjus avaient essayé de se soustraire à l'autorité seigneuriale de leur évêque; ils refusaient surtout de reconnaître ses officiers de justice, et ~e présentaient devant le viguier et càpitaine de Draguignan. Informés de ces résistances, le roi Louis II et la reine Yolande confirmèrent de nouveau à Louis de Bouillac sa juridiction temporelle sur la ville épiscopale et défendirent aux habitants comme aux juges d'en troubler l'exercice, sous peine d'une amende de cent marcs d'or (1). Deux gentilshommes provençaux contestaient aussi à l'évêque de Fréjus certains droits de juridiction: l'un d'eux, Louis de Requislon, coseigneur de Bagnols, refusant de lui faire hom– mage; l'autre, Boniface de Soleillas, coseigneur de Seillans, ne voulant pas payer ]a pension féodale. Le comte de Provence, auquel l'évêque avait porté ses doléances, lui donna chaque fois, en 1401 et 1404, pleine satisfaction (2). Louis de Bouillac mourut dans sa ville épiscopale, ]e 13 avril 1405. Selon ses intentions et, comme il s'exprime dans son testament, « à cause de la cordiale affection qu'il portait à sa vénérable épouse, l'église de Fréjus, » il fut enseveli dans le tombeau qu'il s'était fait préparer dans la cathédrale, à côté de l'autel de Saint-Etienne (3). (1) Arch. déples. Inventaire de l'évêché, année 1392. (l) Id. (3) Girardin. Hill. de FréjuI, II,224. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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