Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

88 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS leur défense, que ce soin les regardait. Sans se laisser rebuter par ce refus, les habitants de Saint-Raphaël renvoyèrent sur le champ au Puget leurR délégués renouveler leurs instances auprès du prélat. Sa réponse fut la même. Mais à son tour Louis de Bouillac dut céder devant la résis– tance de vassaux moins dociles. Se trouvant à Fayence en 1396, il voulut obliger les habitants à monter la garde ~ pendant la nuit, autour de son château. Ceux-ci de protester contre une corvée à laquelle il· ne sont pas tenus. Alors, le prélat parle– mente: (, Ce n'est pas, dit-il, un droit que j'exige, mais un service précieux que je demande ». A ces mots, les habitants, revenus à des dispositions plus conciliantes) promettent de faire cette garde de bonne grâce, et par pure condescendance, sans vouloir s'engager pour l'avenir (1). Malgré les tendances autoritaires que révèlent ces deux faits, il faut dire à la louange de Louis de Bouillac, qu'il comprit les besoins de son époque et demeura profondément dévoué aux intérêts de son pays. ous l'avons déjà vu prendre part à la défense de la Provence en assistant aux Etats généraux de 1390; il se fit représenter à ceux qui se tinrent à Aix, le 25 avril 1401.. De plus, afin de faciliter la levée des troupes destinées à combattre les rebelles et contribuer à leur entretien, il consentit à engager, pour la somme de quatre mille florins pendant cinq ans, le château et le village du Puget. Mais avant l'expiration du terme, le comte de Provence avait payé sa dette et Louis de Bouillac rentrait en jouissance de son fief (2). (1) Archives de l'évêché. Notiee manuscrite extraite du Livre Pe!oux, (2) Arch. dépl••• Inventaire de l'évêché, année 1392. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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