Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 87 de Seillans, pour simplifier le mode d'envoi des pensions. Il fut convenu que l'évêque les recevrait en totalité et remettrait à chacun des chanoines sa part, après avoir retenu la sienne (1). Indépendamment de leur palais épiscopal de Fréj us, les évêques possédaient encore des châteaux dans la plupart des lieux dont ils étaient les seigneurs telnporels, notamlnent au Puget, à Fayence et à Saint-Raphaël. Celui du Puget s'élevait sur le monticule au pied duquel le village actuel est bâti. C'était, dit Antelmy, une véritable forteresse qui, en temps de guerre, rendit de très grands services à la contrée, car du haut de ses murailles la vue s'étend au loin sur terre et sur mer (2). Louis de Bouillac était dans ce château-fort au mois d'octobre 1392, sans doute pour s'y abriter contre les attaques de Rayrnond de Turenne, dont les soldats parcouraient a]ors nos contrées. Car partout on organisait la défense contre cet aventurier. Déjà, le 15 août 1390, les Etats généraux convoqués à Aix, auxquels assista Louis de Bouillac, avaient pris des mesures pour s'op– poser à ses dépradations; l'année suivante, les habitants de Callian avaient transporté les reliques de sainte Maxilne à Fréjus pour les soustraire à toute profanation. Les habitants de Saint-Raphaël voulurent eux aussi se mettre à l'abri d'un coup de main. Le 25 octobre 1392, leurs délégués vinrent prier l'évêque de placer des gardes dans la tour du château. Louis de Bouillac leur fit répondre par son vicaire général, Léonard Clén1ent" qu'il n'était pas obligé de veiller à (1) Fanguatoris, notaire à Fréjus. (2) Antelmy. Descript. du diooèse, p. 361. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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