Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 79 Grégoire XI, qui .avait succédé à Urbain, l'ayant transféré à l'église de Pamiers par une bulle du 6 juin 1371 » ~1). « Devenu évêque de Pamiers, Raymond Daconis paraît avoir continué à être le confesseur du Pape, et avoir fait de nouveau le voyage d'Italie avec lui, lorsque Grégoire XI rapporta le Saint-Siège à ROIne en 1376. Il était certainement à Rome, lors de la mort de Grégoire eL de l'élection d'Urbain VI, COlTIlne on peut s'en assurer par le curieux récit d'un ambassadeur de ce dernier, racontant au 1'01 de Castille COlTIment son 111aître avait été élu et conlment les cardinaux lui annoncèrent le choix qu'ils avaient fait de lui. Ils l'appelèrent en secret, disait-il, ayant fait sortir tout le monde de la chapelle, dans laquelle pourtant était demeuré un évêque de l'ordre de Saint-Augustin, confesseur et compagnon du pape Grégoire. Le nom de l'évêque n'est pas prononcé, mais Baluze a bien su le trouver, en ajoutant que c'était Raymond, d'abord évêque de Fréjus, puis de Pamiers. Le vieil évêque retourna en France avec Clélllent VII et mourut à Avignon au COn11TIenCement de 1380, Bertrand d'Orneson) son successeur à Pamiers, ayant été nommé le 13 mars 1380. On faisai t son anni versaire à Fréj us, le 28 du mois d'août» (2). (1) Girardin, qui a ignoré ce fait, l'a fait mourir en 1368, et Anlelmy n'ayant aucune preuve de sa mort, et pour cause, se contente de dire qu'en ladite année il abandonna son église, Ce qui conduit ces éCl'ivains à des assertions si erronées, c'était la nécessité pour eux de f~ire vaquer l"é\'êché de Fréjus, pour placer. de 1368 à 137), un évêque de leur création, GUILLAUME DE L<\. FONT} dont l'histoire exige la suppression. (2) Gallia nov. 1. col. 372-373. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212