Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

52 , " , LES EVEQUES DE FREJUS Depuis la fondation de la chartreuse de la Celle-Roubaud, toutes les vertus mona -tiques avaient en1baulllé de leurs parfums ce cloître béni. La premi~re prieure , Jeanne de Villeneu ve, cassée par l'âge, demandait à résigner ses fonctions. A côté d'elle avait grandi dans les pratiques les plus austères de la vie religieuse sa propre nièce, Rossoline, dont le prédécesseur de Jacques Duèze avait béni l'entrée en religion. Le chapitre général de l'Ordre jeta les yeux sur elle pour lui confier la direction de la Celle-Houbaud. « Ami des Villeneuve, connaissant les vertus de la nouvelle élue, ,dit l'historien de la sain te , Jacques Duèze voulut présider lui-rnême à l'installation de la noble prieure. Il vint à la Celle-Roubaud, amenant avec lui le frère même de Rossoline, Elzéard de Villeneuve, qui, de chanoine de Fréjus, devint plus tard évêque de Digne. Ce fut en grande pompe et au milieu de la joie non dissimulée de la falllille religieuse et de l'illustre parenté accourue nOlllbreuse à la cérémonie que le pontife procéda à la bénédiction solennelle et à l'installation de la prieure » (1). A partir de ce jour, des rapports d'amitié s'établirent entre cette maison et J acque~ Duèze. Le 1 er décembre 1323, l'ancien évêque de Fréjus devenu pape, donnait au monas– tère le prieuré de Saint-Martin des Arcs (2), Cinq ans après, le 5 juin 1328, il accordait une indulgence plénière en faveur des fidèles qui visiteraient l'église Je la Celle-Roubaud, le 28 mai, jour anniversaire de sa consécration (3). (1) Vie de sainte Rossoline, par M. le chanoine Arnaud, p. fi7. (2) D'après l'abbé Disdier ce prieuré serait celui de Taradeau. (Descript. du diocèse, p. 296. (3) Descrip t. du diocèle, p. 297. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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