Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

478 ADDENDA • principal motif, aussi bien qua tous MM. les commissaires. S'ils eussent usé de toule la rigueur de la justice, iJs eussent dépeuplé et ruiné Draguignan. C'étaient tous misérables qui eussent fui sur les frontières des pays étrangers, où ils eussent travaillé et ils auraient laissé un gran r 1 nombre d'enfants à la Inendicité. Il ne resle pas un outil de fausse fabrique qui ne soit remis, et je veillerai de façon, sur ces gens-là, qu'il n'y aura rien à en appréhender. J'espère qu'avant la fin du mois j'aurai fait relnettre plus de 12,000 livres au fermier du domaine; il Y en a tel qui a payé, quoiqu'il n'eut pas billonné quinze louis. J'ai accommodé aussi le maire alternatif avec les consuls, qui ont payé les frais d'une procédure et ils sont en paix présentement. Le transport des blés continue; c'est un Inal qu'on n'arrêtera que par une justice un peu 111ilitaire, et je prends la liberté de vous dire que vous feriez bien d'en charger M. d'Artagnan pour cette frontière; il est sur les lieux, et on le craint. Mon zèle pour le service m'oblige à vous donner cet avis. Si j'avais l'honneur d'être auprès de vous, je vous en dirais les raisons »• ..Après la fabrication de la fausse monnaie, c'est l'exportation des céréales sur laquelle l'incurie de l'édilité dracénoise fernle les yeux. On sait combien la question de l'alirnentation publique préoccupait nos pères et quelles Inesures, parfois rigoureuses, leur inspira leur prévoyance allar111ée. e vit-on pas le Parle– ment de Provence, pour rendre en quelque sorte obligatoire la culture du blé, ordonner l'arrachement de la vigne~ Le danger toujours Inenaçant de la famine, à raison des conditions écono– iniques de l'époque ~ explique et justifie cet ostracislne en faveur de la graminée nourricière des hommes. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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