Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

ADDE DA 477 bien public, et tout ecclésiastique est déchu des prérogatives de la cléricature à cet égard» (1). Draguignan était devenu un réceptable de faux monnayeurs. Selon la rernarque de Fleury, les commissaires royaux auraient dépeuplé la ville, s'ils n'eussent épargné aucun des coupables. e pouvant tous les frapper, M. de Saint-Maurice voulut faire un exemple. Deux maréchaux, un avocat, M. R ... , de Lorgues, furent pendus; les biens de ce dernier confisqués. Sur l'elTI· placemen t de sa maison, rasée jusqu'à la dernière. pierre J on dressa un poteau portant gravé sur une plaque d'airain l'arl~êt de condamnation (2). Le passage du terrible justicier avait jeté la terreur. Deux jours après Fleury vint rassurer les esprits. ous trouvons la relation de ces tragiques évènements dans la lettre qu'il adresse, le 7 septembre 1710 J au contrôleur général: « Je ne aoute pas que M. de Saint-Maurice ne vou ..' ait rendu cornpte de ce qu'il a fait à Draguignan. Je m'y rendis deux jours après lui, pour rassurer un peu la ville J qui était extrêmernent effrayée. l./exécution qu'on ya faite d'un avocat et deux effigies) aussi bien que le supphce de deux nlaréchaux, y a imprimé une grande terreur et corrigera les coupables. De tous ceux à qui on a accordé l'impunité, il n'yen a qu'un contre qui il y eut déjà des preuves acqui'é' par 1. de Riverieulx; mais c'était un hOlTIlne retiré à _ igr:on, où il travaillait: il 111'a rapporté tous ses outils, et a donné des lUlnieres qui produiront de l'argent. Je pui bien vous assurer que j'ai eu le ...:ervice du roi pour (1) Lettre du :31 jallvier 1710 à M. de Saint-Maurice. '2) Arch. dép1o, B 11'), et Arch. CIo. de Draguignan, GG, 36, l'os 307 et :30 . e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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