Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

474 ADDETDA Malgré sa réserve habituelle, il ne laissa pas d'intervenir dans divers procè . qu'il fit transiger à l'avantage de la COmlTIUne (1765) (1). Luc n'AQUIN (p. 309). - En février 1684, les habitants de Fayence députèrent auprès de Lnc d'Aquin pour lui « présenter les respects de la comlTIunauté » et sans doute aussi ses doléan– ces. Les envoyés retournèrent fort satisfaits des bonLés du prélat « qui ne prétendoit pas que le lieu souffrit en aucune chose qui regardoit son obligation» et leur marqua son désir de pourvoir à tous les besoins de leur église (2). Ce' disposi tions bienveil– lantes s'affirmèrent encore quelques années plus tard) lorsque une nouvelle députation vint faire connaître à l'évêque que la C01111TIUnauté ne se croyait pas obligée « de passer recognois– sance ». Malgré cette prétention qui mettait en con testation les droits cIe la seigneurie temporelle, le rapport des députés constate que Luc d'Aquin « en a agy avec l'accueil et réception de dosseur et d'onèteté possible », protestant de son intention de ne préju– dicier aucunement aux droits de la communauté et de ne pas plaider à moins d'y être contraint (3). Malheureuseluent l'opposition d'intérêts entre seigneur et vassaux, peut-être aussi les exigences d'un prélat, qui ne se distinguait pas par la générosité, donnèrent lieu à des différends, dont quelques-uns vinrent à la barre du Parlen1ent de Provence. A deux reprises (24 juin 1684 et 29 juin 1691), le prélat fut (1) Arch. cles de Fayence, Dn. 16, [0 189-190. (2) Ibid. id. BB. 19, fO 210. (3) Ibid. id. BB. 20, f 05 442 et 448. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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