Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

ADDE DA 473 à une séance du conseil, afin qu'en sa présence et sous son autorité, il soit pris telle délibération que cOlnmandent les cir– constances. Après avoir faiL quelque difficulté parce que -' en l'état de la division qui règne, « il considère que rien ne peut réunir les esprits », le prélat cAde enfin aux instances des mem– bres du conseil. « Il proteste n~avoir en cette rencontre qu'une volonté de père sans partialité quelconque et les convie à qui ter ... tout esprit de pation et intérest particulier» pour n'avoir en vue, comme lui, que la gloire de Dieu, l'intérêt public, l'union et la tranquillité générale. Afin d'obtenir ce résultat.si désirable, il les invite à implorer l'assistance du Saint-Esprit. Aussitôt il se met à genoux et tout le conseil avec lui. Après quoi, on prend, sur la propositiion de l'évêque" les mesures qui doivent rernédier aux abus signalés (1). L'année suivante (9 avril 1663), nouvelle députation auprès de l'évêque à Fayence. On vient le solliciter « de désigner un exac– teur de la taille et de fixer ses gages », afin d'éviter les rabais exagérés que certains particuliers prétendent faire aux enchères de la ferme, ce qui serait très préjudiciable « aux affaires com– munales ». Ondedei remercie la cornrnunauté de sa confiance , Inais « comme, allègue-t-il, ce n'est pas l'office d'un évesque de se mesler des affaires pollitiques et de comInune »" il la laisse libre d'agir ainsi qu'elle avisera, estimant néanmoins qu'il est préférable de donner 2 ou 300 livres de plus à une personne capable offrant des garanties sérieuses que de se laisser séduire par une éconornie 'ouvent illusoire (~). (1) Arch. cie de Fayence, BB. 15, fo 253. (~) Ibid. id. BB. 16, fo ~9. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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