Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

470 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS arr'i va, le 7 octobre, à Turin; il Y resta deux ans. Le 2 mai 1794 il se dirigea sur Ferrare où il fut reçu avec de grandes marques de vénération et de joie par le cardinal-évêque de cette ville. Trois ans après, le noble exilé fuyant de nouveau devant les troupes françaises victorieuses, arrivait à Venise où il écrivit son testarnent, le 18 mars 1797. Finalement il alla se retirer à Fiulue en Croatie. C'est là qu'il mourut, le 10 février 1802, après avoir un des premiers, lors de la conclusion du Concordat, envoyé au Souverain Pontife sa démission d'évêque de Fréjus. Il fut enseveli huit jours après, avec les honneurs dûs à sa dignité, dans l'église San-Vito, devant l'autel de saint François-Xavier où ses restes reposent encore aujourd'hui. Les dernières années de sa vie furent sanctifiées par les austé– rités de la pénitence et les exercices de la plus fervente piété. Son cilice et sa discipline conservés au grand séminaire témoignent des actes de n10rtification qu'il s'était volontairement imposés. Jamais on n'entendit une parole d'amertume ou de regret sortir de sa bouche. Loin de se plaindre il supporta ses épreuves avec une admirable résignation: « Je préfère, disait-il à son entourage, cent fois et mille fois coucher ici dans un galetas et aller au ciel en souffrant que d'avoir dans mon évêché un lit somptueux et trAnte ou quarante luille livres de rente, en oubliant le ciel et risquant mon salut ». Le vaillant confesseur de la foi était digne de clore la succession des pontifes inaugurée par saint Léonce. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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