Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 469 les abbés de Mazenod et Reimonet qui furent, au même titre, à la peine et au danger (1). Plus tard le diocèse fut divi~é en missions qui eurent pour centres Fréjus J Draguignan, Fayence, Saint– Tropez. Autour des vicaires généraux ou chefs de missions, rivalisant avec eux de dévouement et de zèle, se groupèrent les prêtres non assermentés ou relevés de leurs censures, qui n'avaient pas émigré. Et tous, sous des déguisements divers, ils parcouraient les paroisses, visitant les famillef? chrétiennes, allant à la dérobée administrer les sacrements ou célébrer les saints mystères. L'héroïsme de ces ouvriers évangéliques, qui exercèrent leur apostolat au péril de leur vie, réconforte et console des lamentables défaillances que nous avons eu la dou– leur de constater. L'entrée des troupes françaises à ice, le 28 septembre 1792, avait obligé l'évêque de Fréjus à quitter en toute hâte cette ville hospitalière. Parti à pied avec un domestique, il passa le col de Tende et, après des fatigues et des privations sans nombre J de Fréjus et professeur de philosophie au grand séminaire. Il refusa le serment et n'émigra pas. Investi des pouvoirs de vicaire général, il vint fixer sa résidence à Vidauban, et de 1 à, rayonnait dans le diocèse. Après le concordat, il fut nommé curé de Salon (Bouches-rJu– Rhône) où il mourut le 16 avril 1823. M. Gaston (Joseph·Emmanuel). était curé de Sillans. Après avoir prêté le serment avec restriction, il alla le rétracter à Nice entre les mains d'Emmanuel de Baus et, rentra dans le diocèse avec des lettres de vicaire général et exerça son ministèrf' dan le golfe de Grimaud. Au rétablissement du culte, il devint vicaire, puis curé à Saint·Tropez où il mourut en 1808. (1) La plupart des vicail'€'s généraux d'un diocèse, l'étaient aussi pour les diocèses voisins. Le futur évêque de Marseille avait reçu les pouvoirs de grand vicaire de la part de évêques de Glandevèi, de Toulon, de Sénez, de Fréjus et d'Aix. M. Reimonet était délégué des évêques de Marseille, Aix, Toulon et Fréjus. Né au Beausset, en 1765, il refusa le serment, émigra et rentra à Marseille en 1793. Ces détail biographiques sont tiré de l'ouvrage de M. le chanoine Laugier. so e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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