Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIl DU XVIIIe SIÈCLE 461 ennemi de l'Eglise de Dieu 1 Non, jamais je ne trahirai ni mon devoi r ni ma conscience. . . . . . . . . . . . .. » (1). Le 22 novembre 1790, à la suite d'un rapport du cOluité des affaires ecclésiastiques, où il est constaté « que M. Bausset, évêque de Fréjus, s'obstine à ne vouloir ni rentrer dans le royaume, ni accorder des dispenses, ni exercer ses fonctions hors des liLuites de son diocèse », l'assemblée ad111inislrative ordonne la mise sous séquestre de ses revenus, tant comrne évêque de Fréjus, que comme abbé commendataire de Flaran (dans le Gers) (2). L'heure approchait où les ilupatiences de l'assemblée départementale allaient être satisfaites. Le 26 dé– celubre 1790, la constitution civile du clergé recevait sa sanction définitive par la promulgation du décret qui déclarait déluission– naire tout ecclésiastique qui n'aurait pas prêté le serment dans la huitaine de la signification. Trois députés ecclésiastiques du Var, les abbés Mougins-Roquefort, Higouard et Gardiol s'exé– cutèrent le lendeluain à la tribune de l'asselublée nationale; l'abbé Montjallard, le jour suivant. Le courage et le dévouement d'Emmanuel de Bausset seront à la hauteur des terribles épreuves que l'Eglise de France aura à traverser. Il continuera à lutter avec une fermeté inébranlable pour la défense de la vraie religion, luultiplier ses efforts pour préserver ses ouailles d'un schis111e d'autant plus redoutable (1) L'abbé F. Laugiel'. I.e Schisme constitutionnel, p. 34-36. (2) L'argenterie, cachée à Fréjus, dans un puits de l'hospice, put être oustraite aux mains des ravisseurs. A ulle date qui n'a pu être préc,isée. elle fut par hazard ramenée à la surface accrochée par le seau :l\'CC lequel on puisait de l'eau, et rrndue à la famille qui la douna ell grande partie au 'émll13irc. (Le Schisme cOllstiluliollllcl, p. 31.) e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=