Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

460 , A , LES EVEQUES DE FREJUS exhortant à se défier des faux prophètes et à rester ferlnes dans la foi et dans l'unité ». C'est également de cette ville, qu'en réponse aux dernières instances du district, il adressa à ses diocésains une touchante lettre d'adieu. Après avoir rappelé les circonstances qui précédèrent la passion du Sauveur et établi un rapprochen1ent avec celles où il se trouve lui-mêlne: « Croyez– vous, n1es chers enfants, dit le prélat) qu'ain1ant par goût et par caractère la vie tranquille, attaché par les liens les plus chers à tous mes diocésains, je lu'expose à tout pereire, sans y être porté par des Ina tifs d'un ordre s urna tu rel et par la loi impér'ieuse de Ines devoirs ~ » RésUlnant ensuite la lettre qu'il avait écrite au curé Maurine, il ajoute: « Si, ce que je n'ose. croire, lui ou tout autre voulait élever autel contre autel, je prendrais une autre voie pour vous distribuer le pain de la parole, pour vous renou– veler les sentin1ents paternels de l'ardente charité que je conser– verai toute Ina vie pOUl' 1110n troupeau ... « Je vous écris cette lettre, mes chers enfants, devan t mon crucifix; voilà mon guide, voilà mon conseil. Oserez-vous le Inéconnaitre ~ Oserez-vous l'accuser~ La France sera-t-elle pour les ministres de votre Dieu le théâtre d'une nouvelle pas– sion ~ .... « Que je vous plains, Ines chers enfants, que je voudrais déchirer II:} voile qui vous aveugle! Vous me sollicitez au non1 de la religion, au non1. de la tendresse pastorale de ne faire aucune résistance 1 Vous ignorez donc que vous abusez du nom de celte sainte religion, puisque VOtlS vous servez de l'en1pire qu'elle a sur mon cœur pour tenter de lue déc"ider à un crÎlue f Vous voudriez donc que je fusse un usurpateur, un schismatique, un e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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