Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 459 envoyé, où elle me défend, sous les peines les plus sévères, d'exercer les fonctions d'évêque ... Je vous ordonne de lire cette lettre à votre confrère (1) et il tous les prêtres approu vés de mon église et de la répandre dans mon diocèse autant qu'il sera possible ... C'est principalement les prêtres que je dois instruire; je me persuade qu'on travaille à leur faire illusion et malheur à lTIoi si je négligeais de les détromper» (2). L'évêque ne s'en tint pas là. Prévoyant la défection de Maurine} qui préparait son évolution vers le nouvel ordre de choses, il prit la précaution d'envoyer à tous les cUl~és un exelTIplaire irnprirné de cet exposé de principes. Un dernier assaut fut tenté par le district de Fl'éj us. « Au nom de cette religion que Mgr de Bausset leur avait prêchée par ses exemples plus encore que par ses paroles, les administrateurs le conjurent d'obtempérer aux vœux de ses diocésains « et rendent sa conscience responsable de tous les troubles qui pourront agiter l'Eglise» (3). Le por– teur de cette somrnation ne tl'ouva plus à Flassans l'évêque de Fréjus. Emmanuel de Bausset s'était réfugié à Nice, après avoir passé à Sainte-Rossoline la dernière nuit qui précéda sa fuite. Le 29 octobre, le prieur Gassier informe le directoire dépar– tenlental du départ de l'évêque qui, dit-il, « n'a pas varié dans les sentiments qu'il vous a nlontrés dans sa lettre ». C'est de Nice qu'EmlTIanuel de Bausset envoya à tous les curés du diocèse une copie de sa lettre à Maurine « en les (1) L'abbé Hél'aud, second curé .de Fréjus. (2) L'abbé F. Laugicr. Le Schisme c01lstitutionnel) p. 31-32. (3) Ibid. id., p. 38. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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