Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 455 dissait de son importance grandissante. Cependant « quelques divergentes que fussent les opinions, dit un érudit historien (1), tous les membres de l'assemblée entourèrent Emmanuel de Bausset de leur déférence, lui exprimèrent leur condoléance a u sujet de la nlort d'un neveu qu'il perdit pendant la tenue des états (2), et leur reconnaissance d'avoir surmonté sa douleur pour venir s'occuper du bien public; bien plus, ils résolurent par acclamation de se rendre chez lui, à l'issue de la dernière séance, pour le reluercier des services qu'il a vait rendus au pays» (3). Les états généraux s'ouvrirent, le 5 mai, à Versailles. Les évènements ne tardèrent pas à justifier les appréhensions des esprits clairvoyants qui, en dépit des illusions et des aspirations généreuses du plus grand nornbre, avaient entrevu le boulever– sement poli tique et social qui devait transformer de fond en comble l'ancienne société française. On del11andait des réformes, on eut une révolution. Il fallait supprimer des abus, on abolit un régime. Le 27 juin 1789, l'existence de l'Assemblée nationale, telle que la réclaillait le Tiers-Etat, avec le vote par tête et non par ordre, était reconnue par le roi. C'était assurer au Tiers un rôle prépondérant. Bientôt le clergé eL la noblesse sont débordés, et le mouvement s'accentue. Successivement sont votées: la mise (1) L'abbé F. Laugicl'. Le Schisme constitutionnel el ta persécutioll du clergé ilan le Var, p. 10. Draguignan, impl'imerie C. et A. Latil, 1891. (2) Probablement le colonel de Bausset-Roquefort (G-abriel-Jean-Baptiste-Nicolas), fils de Joachim, frère de l'évêtlue de Fréjus. (3) Procès-verbaux des états, 9.2, 133, 179. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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