Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

454 " A " LES EVEQUES DE FfiEJUS pour Draguig:lan, signèrent ce manifeste. Et comme ils avaient la nlajorilé, les Inelnbres du bas clergé ne portèrent à la députa– tion que des ecclésiastiques pris dans leurs rangs. Ce furent: Mougins- Roquefort, prelnier curé de Grasse, et Alexandre • Gardiol, curé de Callian. Les chose~ ne se passèrent pas autrernent à Toulon, où s'étaient réunis, le 6 avril, les électeul~s des trois sénéchaussées de Toulon, d'Hyères et de Brignoles. Montjallard, CUl~ de Barjols, et Rigouard, curé de Solliès-Farlède, furent nomlnés, eux aussi, députéB aux étaLs généraux. Les états de Provence, qui avaient tenu leur prenlière session à Aix, le 25 janvier, et qui s'étaient ensuite séparés pour pro– céder aux élections, reprirent leurs travaux le 21 avril. En l'absence de i'archevêque d'Aix, président-né des états, l'évêque de Fréjus, le plus ancien des prélats présents, fut appelé à la présidence de l'assenlblée. Le nouveau Inode de votation établi par l'ordonnance royale du 27 décelnbre 1788 et le règlement du 24 janvier suivant était contraire à la constitution provençale (1). Aussi ne faut-il pas s'étonner si des nlanifestations en sens contraire, de violentes protestations, se produisirent au sein de cette assemblée où les deux premiel~s ordres voyaient avec regret leurs privilèges supprimés, tandis que le Tiers s'enhar- (1) L'ordonnance du 27 décembre 1788 portait que le nombre des députés du tiers-état serait égal à celui des deux autres ordres réunis. Le rëglemellt du 24 j~nvier 1789 intro– duisait parmi les votants lps nobles non pos~éJallts-ntfs, qui n'avaient pas dl'oit d'entrée aux états provinciaux, et :Jppelait Je corps tout entier du clergé à désigner les électeurs de son ordre chargés de nommer les députés qui jusque-l~ n'étaient choisis que parmi lei di~l1itaires et les béuéficiers. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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