Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

448 il 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS par le nouvea u seigneur de Bagnols retournèrent impayés. Grand ·fut le désappointelnent dl1 prélat qui se trouvait engagé dans la construction du grand sélninaire et avait un relllboursen1ent illl– portant à faire. Il s'en plaignit amèrement à son ami: « Vous affichez mon déshonneur à la face du diocèse, lui écrivait-il, le 12 février 1780, je ne devais pas 111'a ttendre à cette cruelle extrémité et par vous; votre cœur se refusera certainement à me procurer un malheur aussi sensible pour moi. J'attends avec la plus vive impatience que vous me sauviez de ce malheur qui ne doit pas In'arriver par vous, je vous écris plongé dans la plus vive ailler– tUlne. Je n'ai pu la dissimuler à l'abbé de Montgrand qui est le dépositaire de nos engagements respectifs. Si vous me réduisez au malheur que vous Ille faites craindre, j'aurai au moins la satis– faction d'avoir contribué à la vôtre. Ce motif vous rendra sensible, à ce que j'espère, à ma peine et votre amitié préviendra celle où vous Ille plongerez ». Et quelques jours après (le 15 février) en réponse sans doute aux explicetions de Charles Martin: « Vous In'avez tl'ouvé infinilllent sensible dans ma dernière lettre. Je vous avoue que je suis vivement affecté jus~u'à ce que j'apprenne que les engagements que je devais acquitter le soient. Comment avez-vous pu oublier ce qui a été convenu dans Inon cabinet à Fréjus1 ~1a confiance est plus absolue; je vous envoie les cinq billets de 2,000 francs avant que vous en ayez remis le montant à Chautard (1). ~lais j'ai lieu de croire que la remise en . est déjà faite, à moins que vous n'ayez résolu de me rendre (1) Antoine Chautard, curé de Bagnol~, à qui l'évêque devait les 10,000 livres en que lion. 11 devint curé de Saint-Raph:lël au rétablissement du culte ct y mourut, démi ionnaire, el chanoine honoraire de Fréjus, en 1823. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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