Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FIN DU XVIIIe SIÈCLE 445 être scellées le 6; l'arrêt du conseil renfermera toutes les clauses nécessaires. De son côté Emmanuel de ·Bausset n'est pas resté inactif. Pour assurer le succès de Charles Martin et déjouer les manœu– vres 'de la communauté de Bagnols, il ne se contente pas de solliciter l'appui de M. de La Tour; il veut encore intéresser à sa cause M. Amelot, garde des sceaux: « J'espère, Monsieur,. lui écrit-il de Paris, le 22 juillet, que vous voudrez bien protéger la cause de M. Martin qui est la mienne; l'inféodation que j'ai faite en sa faveur avait été traitée et consommée avec des trans– ports de joie et de reconnaissance de la part des habitants de Bagnols; le sieur Cauvy qui était naguère mon lieutenant de juge à Fréjus et que j'ai révoqué pour des faits graves que je mettrai en temps et lieu sous vos yeux, a suscité toutes les délibérations folles et ridicules de la communauté de Bagnols, par un principe juste en apparence qui est le vœu du retrait de la part de la comn1unauté, vœu qui est détruit par l'opposition des principaux habitants et par l'irnpossibillté de l'exécution, car il engage les habitants qu'il a seduits à des démarches qui entraîneraient leur ruine. « Vous verrez par le mémoire qui sera mis sous vos yeux par M. Martin en mon nom, qu'il me serait impossible de consentir à l'aliénation du fief en faveur de la commune de Bagnols, lorsqu'elle se présenterait au Conseil, pour obtenir des lettres patentes. Vous me permeUrez de vous observer qu'il paraît étonnant que, sans consulter un seigneur, on nomme à une communauté un autorisant envoyé; il en résulte l'inconvénient qu'il était aisé de prévoir que ce subrogé se trouve être un e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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