Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

444 ~ A ~ LES EVEQUES DE FREJUS justice, serviteur déloyal, en opérant ce revirement dans les esprits J avaient fomenté l'agitation et le trouble au sein de la population maintenant profondément divisée. Une lettre du vicaire général de Montgrand à Charles Martin, datée de Millemond le 22 juin 1779, va nous meUre au courant de la question: « Vos papiers n'étaient point encore arrivés le 18, mon cher neveu, veille de mon départ de Paris pOUl' la carnpagne. J'ai vu et revu M. de La Tour, que j'ai instruit des coquineries du sieur Cauvy. Il excite en effet quelques particuliers de Bagnols, pour que la communauté demande à se mettre en voLre lieu et place dans l'achat de la terre . « Suivant ce qu'on écrit de Fréjus, la communauté de Bagnols a dû vous faire assigner, pour que vous remettiez tous les actes passés entre MOT l'évêque de Fréjus et vous, pour la vente de la terre de Bagnols. Mgr de Fréjus pense bien que vous n'aurez rien l'eluis et que vous aurez répondu à l'exploit d'après ses meilleurs conseils. Nous retournerons la semaine prochaine à . . Paris. Mgr de Fréjus verra M. de La Tour J à qui il a écrit au- jourd'hui; je le verrai aussi et vous devez être assuré de tout mon zèle et mon désir à vous voir tranquille et au milieu de votre aimable famille à Sa in t-Tropez. . . . . . . . . .. ». Cette missive s'étant croisée avec une lettre de M. Charlr,s Martin, M. de Montgrand lui mande en réponse que M. de La Tour a enfin reçu les papiers de Bagnoh; et les a imluédiatement transmis au garde des sceaux avec l'avis le plus favorable. L'évêque de Fréjus est revenu tout aussitôt de la calnpagne pour accélérer l'affaire qui sera présentée au Conseil d'Etat le 2 juillet; on dressera de suite des lettres patentes qui pourront e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

RkJQdWJsaXNoZXIy NDM3MTc=