Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 443 début de son épiscopat. C'est ainsi que le 11 février 1767, il cédait à Honoré de Camelin le château du Castellas à Agay avec ses droits seigneuriaux, moyennant la somme de 2,400 livres, le cens annuel de deux charges de blé et l'obligation d'offrir une croix pectorale d'or, ou, à défaut, 240 livres aux nouveaux évêques, à leur arrivée (1). Deux ans après, la seigneurie du Puget serait devenue la propriété d'un bourgeois du lieu, si les habitants n'avaient protesté énergiquement. D'autres difficultés surgirent au sujet de l'exercice de la justice que l'évêque voulait faire rendre à Fréjus et non au Puget, comme le désiraient les habitants. Non contents d'agir auprès du prélat, qu'ils suppliè– rent de revenir sur sa décision, les Pugétains intéressèrent à leur cause l'archevêque d'Aix et finalement ils obtenaient satisfaction. On lit, en effet, sur le registre des délibérations communales, àladatedu 7 avril 1774, ces mots tracés de la main d'Emmanuel de Bausset: « J'accorde à la communauté du Puget l'effet de leur demande» (2). Quelques années après, le 28 novembre 1778} la seigneurie de Bagnols était inféodée à son ami Charles Martin, lieutenant au siège de l'amirauté de Saint-Teopez et neveu du vicaire général de Montgrand, moyennant la somme de 35,000 livres payable par annuités. D'abord acceptée sans difficulté, cette inféodation ren– contra bientôt une vive opposition de la part de la communauté qui, malgré le sentiment contraire des principaux habitants, réclama le rachat à son profit. Les intrigues d'un officier de (1) Gaston, notaire ~ Fréjus. (2) Arch. c les du Puget. Délibération communale. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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