Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

440 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS les évêques gallicans; et ce n'est point provisoirement, mais pour toujours, que la province d'Aix avait adopté le rit romain, pour se conformer aux prescriptions de la bulle Quo primum ten~pore du pape sain t Pie V (29 j uiJlet 1570). Ainsi, loin de rendre à l'église de Fréj us ses anciens rits, Emmanuel de Bausset, comn1e le fait remarquer M. Albanès, en ( supprimant la liturgie romaine seule en usage dans le diocèse, la remplaça par un nouveau bréviaire et un nouveau missel qui ne diffèrent point des livres de la liturgie parisienne, si ce n'est par quelques rares corrections que son orthodoxie lui inspira» (1). Le mandement du missel débute par une instruction Inagis– traIe sur l'excellence du saint sacrifice de la messe et expose ensui te l'esprit qui a présidé à la nouvelle publica tion. ( ous n'avons rien voulu changer dans le canon de la rnesse, dit l'évê– que, car nous a vons pensé qu'il fallait garder intact l'usage de Rome sur ce point, sauf au Memento des vivants et à l'oraison qui suit la fraction de l'hostie où nous avons voulu insérer pour plus de clarté les paroles qui se trouvent dans les anciens sacramentaires et les vieux manuscrits des églises de cette . prOVInce ». Tels furent désormais les livres liturgiques qui réglèrent le culte public dans le diocèse de Fréjus jusqu'au rétablissement du rit rOlnain en 1851. Tout en sacrifiant aux idées du temps, les auteurs de la nouvelle liturgie ont eu au moins le mérite de dégager la figure du patron du diocèse des ombres qui l'entou– raient. Ils ont identifié les deux saints Léonce en un seul en qui (1) ,;allia nov. 1, col. 417. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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