Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 437 son port » (1). Enfin, grâce à ses sollicitations, il parvint à obtenir une allocation de 1QO,OOO livres. Ce résultat inespéré rnit le comble à la reconnaissance des Fréjusiens. L'évêque les remer– ciait de leurs témoignages de gratitude par cette lettre adressée aux consuls (7 juillet) ; « Je suis sensible aux expressions de la reconnaissance des habitants de Fréjus, dont vous êtes l'organe; le plaisir de jouir du bonheur que je désire leur procurer est la récompense la plus flatteuse de mes soins. Je vous prie de leur rendre le désir que j'ai d'assurer leur bonheur et de survivre à moi~même, en laissan t la certitude qu'il s'accroîtra de jour en jour » (2). Après ce succès et un nouveau vote favorable donné, le 5 décembre 1779, par l'assemblée provinciale de Lambesc, on . . n'avait plus, semblait-il, qu'à C0111111enCer les travaux. Deux ans s'écoulèrent, et à la suite de nouvelles études un revirement cOlnplet s'opéra dans les esprits. Un des procureurs du pays, le comte de Castellane, reprenant le projet du baron de Caux, venait de publier un mémoire pour dénlontrer l'écono111ie qui résulterait du dessèchement du port et des étangs. L'assen1blée provinciale et le conseil communal de Fréjus cOLTIprirent qu'ils faisaient fausse route. Emmanuel de Bausset lui-même se rendit à l'évidence. Autant il avait déployé d'énergie pour soutenir son projet, autant il 111it de dévoueinent à faire aboutir celui dont il reconnaissait maintenant les avantages. Afin de fa voriser l'en– treprise, il renonçait à tous ses droits sur l'étang de Villepey (1) Fonds personnel. Corl'ûpontlance de l'abbé de bl on' grand. l2) Fondf du docteur Pascal. 28 e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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