Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

428 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS publique, le prélat écri vait aux consuls, le 29 mars 1772: « Vous ne pouvez me donner une marque pl'J.s réelle de votre amitié pour fi10} que d'adresser des prières à Dieu en ma faveur. Vous pouvez être assurés que vous n'êtes point oubliés dans les llliennes. Je prie le Tout-Puissant de répandre ses bénédictions sur la ville de Fréj us et les particuliers qui la composen t) afin que. nous puissions tous devenir des saints» (1). Et encore) le 5 janvier 1778: « Je vous relllercie de la lllarque de souvenir que vous Ille donnez de la part de la con1munauté de Fréjus, je lui souhaite en général et à tout ce qui la COlllpose tout le bien in1aginahle; c'est une lllarque de votre an1i lié pour luoi d'a voir lllis n10n portrait dans votre hôtel de ville, je vous en fais bien sincèrement mes remercieillents » (2). On comprend 1<,1 froideur avec laquelle Emmanuel de Bausset fut accueilli à son retour de Paris qui eu t lieu vers la fin de l'année 1771. Le jour de oël, les consuls refusèrent d'aller, selon l'usage, le prendre à l'évêché pour l'accolnpagner à la cathédrale à la suite du clergé. Le prélat, vivement froissé) reprocha ce manque de déférence aux consuls quand ils vinrent, huit jours après, lui offrir leurs vœux à l'occasion de la nouvelle année. Ceux-ci de s'excuser: « Nous ne savions pas, répondirent– ils) que Votre Grandeur devait assister aux offices ». - « Vous deviez envoyer le valet de ville pour vous en informer, répliqua sèchen1ent l'évêque, et, si vous ne le faites pas une autre fois, je prendrai les moyens pour vous y obliger ». Ce langage C01ll- (1) Fonds du docteur Pascal. (2) Ibid. id. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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