Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

412 1 A 1 LES EVEQUES DE FREJUS .' l'abri des erreurs de la secte (1). Quand il vit la tempête qui se déchaînait contre les Jésuites, il comprit que l'audace des philo– sophes ne s'arrêterait pas en chemin; « Mes enfants) disait-il aux élèves de son séminaire, le même sort nous attend tous, adieu mitraille, adieu prêtraille. Je suis trop vieux pour voir ce malheur social; vous le verrez vous-même» (2). On sait com– men t ses prévisions se réalisèren t. Fut-il découragé par les progrès de l'incrédulité J ou sentait-il le besoin du repos après vingt-sept ans d'épiscopat ~ Toujours est-il qu'en 1766 il remit sa démission au roi. Le 25 juillet il faisait connaîtl'e sa déterlnination au chapitre et l'informait qu'il garderait l'adlninistration du diocèse jusqu'à ce que sa démission eut été acceptée par le Souverain Pontife. Un mois après, une lettre du prélat annonçait aux chanoines que les liens qui J'unis– saient à l'église de Fréjus venaient d'être à jamais brisés. Martin du Bellay se fixa à Paris, où il mourut le 19 décenlbre 1775. On l'inhulna dans l'église de Saint-Sulpice, au caveau des évèques. (J.) Dans une circulaire du 2 Janvier 17:>6, Martin du Bellay 3e réjouit de ce que au milieu des troubles q!li déchirent plusieul's diocèses, celui de Fréjus jouit d'une paix profonde. (2) R. Poulie. lIist. de l'église paroissiale Notre-Damp, et Saint-lffichel. p. 36;), note. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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