Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

DU XIIIe A LA FI DU XVIIIe SIÈCLE 411 conformément aux saints canons et aux lois du royaume notamment à l'article 27 de l'ordonnance de 1695. « ous ne prétendons pas néanmoins empêcher la libéralité des riches à la discrétion desquels ou de leurs héritier.' on doit se rapporter ni forcer- rindigence des pauvres que nous savons ct que nous voulons encore plus que jamais être charitablement traités. Nous défendons en même temps de marchander par avance et de pactiser comme des n1ercenaires faisant entendre qu'on refuserait de prêter son ministère i on ne youlait pas donner la rétribution convenable ». Quelques années auparavant (1756) Martin du Bellay avait rendu une ordonnance pour obliger les curés à verser entre les mains du trésorier de l'œuvre de la Miséricorde établie dans leur paroisse les sommes provenant du défaut de ser– vice (1). Sa sollicitude pastorale s'exerçait aussi en faveur des écoles. ous savons qu'à Fréjus il fit donner l'instruction aux jeunes filles par deux sœurs de evers. Plus tard il se concertait avec les consuls en vue d'assurer une bonne direction au collège com– munal (1763). L'intérêt qu'il portait aux maîtres d'école l'an1ena, à diverses reprises, à intervenir pour obtenir en leur faveur une augmentation de traitement (2). On peut, non sans raison, reprocher à Martin du Bellay ses allures hautaines de grand seigneur, la façon cavalière dont il traitait parfois les gens, l'emportement de son caractère. Il serait injuste de ne pas lui savoir gré de son dévouelnent pour la reli– gion, du zèle qu'il déploya à réformer les abus. Il ne pactisa jamais avec le Jansénisme et s'efforça de mettre son diocèse à (1) Arch. Cl~s de Fo '-:\ mphoux, BB. 12. (2) Arch. c les de Vidauban, GG. e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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