Espitalier, H. : Les Evêques de Fréjus : du XIIIe à la fin du XVIIIe siècle

410 l " 1 LES EVEQUES DE FREJU des peuples qui ne veulent pas leur fair'e part de la graisse de la terre et qui ne pouvant souffrir de 'en yoir abandonné dans le néce sités de leur élme le abandonnent souvent dans celle de leur corps; ils ne doutent point que les prêtr'es il. qui J .-C. a confié le salut de leur âme ne soient tenus indispensablement de les repaître par la prédication de la parole divine, par l'administration des sacrements, par leurs prières et par leur exemple et même de mourir pour elles quand ils s'y trou– yent engagé par le devoir de leur charge, lnai'"' il ne sauraient comprendre que c'est pour cela même qu'il leur doivent ce qui leur e t nécessaire à l'entretien de leur Yie et que Jésus-Christ leur en ayant fait un commandement e."pt'ès, il sont au i obligés de lui obéir en ce point (lue de croire à a parole et e pérer en ses pro– messes. « En effet., nott'e diyin Sauveur., aprè ayoir dit à ses apôtres: Vous ave,,:; reça [/1'ataitelnent donne,,: gratuitement, n'ajouta-t-il pa que tout ouvrier mérite sa récolnpense et n'est-il pa ju te, selon saint Pierre, que ceux (lui cultivent la vigne en recueillent le fruit et que ceux qui paissent le troupeau soient nourris de on lait ~ que ceux qui com– battent soient payé'"' de leur olde ~ que ceux qui ervent à l-'autel aient leur part des bien de l'autel ~ C'e"t au 'i un ordre du Seigneur en fayeur de ceux (lui annoncent l'Evangile (IU'ils vivent de l'Evangile. Cependant la plupar·t deN chrétien. sont aujourd'hui si peu pel uadé des vérités de la religion, qu'il lY'y a guère d'obligation de laquelle ils e croient plus légitimement di pensés et dont il e di pensent plu N volontiers que de celle-ci. « Combien au si seraient blùmables et dignes de punition de mi– nistres de l'Eglise qui préférant leurs intérêt temporels au bien spiri– tuel des ùmes, ne s'acquitteraient de leurs fonctions que dans la vue de la rétribution qu'il espèrent et qui, voulant mettre comme à prix d'argent le d()n de l'Esprit-Saint, eraient fachés de les leur comn1U– niquer gratuitement. Nou. avon cette confiance que les curé et autre ecclésiastiques de notre diocèse ne donnent pas dan ces écart et qu'ils évitent même avec geand soin le moindre oupçon d'avarice et qu"ils n'usent pas de leur droit dans toute a l"igueur. Cependant COlume il ne serait pas ju te (lue la générosité des ecclé ia tiques ervit de prétexte aux fidèles pour leur refuser la rétribu tion due à leurs tra– vaux, nous ayons jugé à propos de faire un règlement sur l'honorail'e et droits ca uel pour le fonctions des curé et de ecclésia tique e-Médiathèque | Histoire Provence | YM_212

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